L’Europe (Office européen des drogues & de la toxicomanie, OEDT) l’avoue timidement – la France camoufle ce sinistre constat sous le tintamarre d’un futile « pilonnage » policier, au pur effet publicitaire.
Voici les faits, les chiffres.
EUROPE – Ventre mou planétaire, ce continent voit, dans l’impuissance, déferler sur son sol la contrebande, les migrants clandestins – et les stupéfiants. Selon le tout récent rapport de l’OEDT, le marché de la cocaïne en Europe est « vaste et en expansion » et celui des excitants de synthèse type Meth’, métamphétamine, « en croissance constante ». OEDT alerte aussi sur la « collaboration étroite des entités criminelles européennes et internationales », engendrant un « niveau record de disponibilité des drogues ». Ce bien sûr, avec l’usuel cortège de guerres de gangs, homicides, corruption et intimidation. Les chiffres ? le marché annuel de la cocaïne dépasse les 10 milliards d’euros/an. Pour 215 tonnes saisies dans l’UE, plus de 500 t. minimum (cinq cent mille kilos…) sont arrivées à bon port chez les narcos, puis chez les drogués. Plus de 8 tonnes de meth’, de même livrés aux narcos.
FRANCE, sous les présidences Sarkozy-Hollande-Macron (2010 à 2017,) le drame se noue, l’inondation commence. Une étude d’universitaires pour un organisme officiel, la MILDECA, étudie par approche quantitative la dynamique 2010-2017 du marché des stupéfiants, l’évolution d’une foule d’indicateurs pertinents. Nous prenons ici les données moyennes (à mi-chemin entre basses et hautes) :