Avec À qui profite le djihad ? (éd. du Cerf, 2021), Xavier Raufer propose un essai analytique et informé, aux hypothèses passionnantes. Criminologue reconnu, l’auteur a répondu à nos questions.
Vous considérez le 11 septembre 2001 comme date fondamentale pour comprendre le terrorisme ultérieur. Pouvez-vous l’expliquer ?
Xavier Raufer : Dans un monde chaotique, les États ont pour hantise le « choc stratégique ». Pour les États-Unis, le « 9/11 » est le pire choc depuis Pearl Harbor ; attaque devenue à la minute un traumatisme mondial, par instantanéité des images. Et cent signes montrent que la « nomenklatura » de Washington n’est pas sortie de ce cycle traumatique ; de ce fait, ses alliés non plus.