1 – Depuis quelques années, les attaques à l’arme blanche, notamment au couteau, se multiplient en France. Outres les métropoles, des villes moyennes : Amiens, Metz ou Montpellier sont touchées.
Plusieurs victimes à déplorer lors du week-end du 14 juillet.
Partons comme toujours des fondamentaux criminologiques. Qu’ils opèrent seuls ou en bandes ; qu’il s’agisse d’éphémères « meutes » ou de séculaires familles mafieuses, partout et toujours, les malfaiteurs sont des prédateurs violents. Tous sont à la base des « hors-laloi » : nul criminel ne peut en poursuivre un autre en justice, lui coller une contravention ou l’assigner aux prud’hommes. Au sein de leurs gang ou entre rivaux, les comptes se règlent uniformément par l’intimidation ou la violence.
Naguère, les médias publiaient maints reportages sur les armes de guerre (kalachnikov, etc.) utilisées lors de règlements de comptes ; gros braquages, etc. ; maintenant, les armes blanches sont une mode médiatique. C’est en réalité le même phénomène : Au sommet de bandes criminelles brassant des millions, on protège les gros trafics à l’arme de guerre, qui effraie les rivaux et vous assure le « respect ». À la base on s’équipe modestement – poignards, etc. Les armes à feu coûtent cher – un couteau se trouve dans le premier tiroir de cuisine venu, ou se vole aisément dans toute grande surface.
Lancé de longue date dans une vaste dissimulation du réel criminel en France, le ministère de l’Intérieur publie des chiffres invérifiables sur le nombre d’armes de guerre saisies, sans piper mot de l’estimation de celles qui, chaque année, pénètrent chez nous et y trouvent acquéreur. En fait, l’Intérieur ne publie plus que les résultats de son propre travail…
Tant d’opérations coup-de-poing… tant de saisies de stupéfiants… ce qui est fort malhonnête : X tonnes de cocaïne saisies prend un sens tout différent, si c’est plus et mieux (X tonnes estimées arrivées en France… X confisquées… Proportion croissante) ; ou si à l’inverse une marée de drogue nous submerge, dans laquelle, de ci – de là, on saisit quand même une vague cargaison.