• À Lyon un meurtre barbare, précédé d’actes de torture, à beaucoup choqué. Motif : un vol de téléphone. Est-ce un fait isolé ou un ensauvagement réel de la société française ?
Aborder ce problème en braquant le petit bout de la lorgnette sur une infraction – certes remarquable de brutalité – ne mène à rien ; c’est l’arbre qui cache la forêt. Le cas que vous évoquez n’est qu’un macabre point d’application local d’une réalité sous-jacente que le gouvernement et ses médias occultent et nient tant et plus. Cette réalité, la voici :
– Des cités et quartiers entiers de la France métropolitaine sont désormais sous la coupe de bandes criminelles se livrant à divers trafics, grâce auxquels ils accumulent d’immenses avoirs illicites : dans une seuls cité, un seul point de deal de cannabis rapporte plus de cent mille euros par an en chiffre d’affaires, avec un taux de profit dépassant d’usage les 50%. Dans les quelque 800 quartiers où s’opèrent ces trafics en France métropolitaine, au quotidien et à grande échelle, des milliards d’euros sont ici en cause. Les faits que vous citez se comprennent dans ce contexte :
– La torture et l’assassinat de l’individu précité résultent des guerres de gangs visant à agrandir ou protéger des fief criminel ; la police parle de « règlements de comptes entre malfaiteurs » et de 2016 à 2018, ces homicides ou tentatives ont doublé en France,
– Les émeutes comme à Grenoble – et ces centaines d’autres sous divers prétextes en 2018 (mondial de foot, Halloween, etc.) – visent à sanctuariser ces fiefs criminels. Après une insurrection locale, la police évite le quartier – souvent sur discrète injonction des politiques du coin « Ce n’est pas le moment, une élection approche, etc. ». le carcan policier et judiciaire desserré, le trafic s’opère sans risques ni dommages, CQFD.