Qui pratique l’art de gouverner sait cela par coeur : le gouvernant affronte d’usage une nuée de problèmes, mais pas de même ampleur. En un temps donné, la configuration normale est celle-ci : un gros, voire un crucial problème ; autour, une masse de soucis mineurs, d’ailleurs plus ou moins liés à celui qui surplombe.
En France, c’est le cas aujourd’hui pour l’insécurité dite « de voie publique » qui inquiète et exaspère les Français. On a bien sûr d’autres formes criminelles : financière, touchant à l’environnement, etc., mais abordons ici le sujet principal : la sécurité au quotidien.
Quel est donc ici ce massif problème, que les successifs ministères de la Ve République n’ont su résoudre ? Problème d’allure si terrible qu’à l’entrevoir, nos dirigeants, le président Macron en tête, perdent tout courage et renoncent à l’idée même de l’affronter. Ce, malgré nos 150 000 policiers et 100 000 gendarmes, et le fait que ces zones problématiques occupent sans doute moins de 3% de la métropole ? Ce problème, cernons-le précisément sous forme de questions – brûlantes mais à ce jour, sans réponse politique :