Le mois passé, M. Darmanin a déployé un activisme médiatique tel qu’à comparer, M. Zelensky fait figure de timide violette. Ce sans doute, pour occulter au bon peuple la débâcle encore aggravée de sa politique de sécurité. De fait, les chiffres (diffusés en juin) par son propre ministère sont-ils exécrables. En comparant décembre 2021-février 2022, à mars-mai 2022 on a :
– Vols avec arme (braquages) : + 13%
– Vos violents sans armes : + 24%
– Vols sans violence : + 11%
– Coups & blessures volontaires : + 10%
– Cambriolages de logements : + 10%
Que faire ? Mentir encore ? Après le désastre du stade de France, chacun a compris que M. Darmanin baratinait tant et plus. Dans l’affaire, le Sénat le déclare « loin de la vérité » et les supporters de Liverpool jugent que ses chiffres « ne tiennent pas debout. »
Changement de registre, donc, et passage à l’illusionnisme : noyer le réel criminel dans l’omniprésence médiatique et un tintamarre de rodomontades. Bandes anarchistes soidisant dissoutes (mais indemnes et actives) … Mosquées salafistes prétendument fermées (mais toujours ouvertes) « Expulsés » restant en France… Le ministre en fait tant qu’il se perd dans les coulisses de son propre théâtre, claironnant en juillet 2020 « être à 10 000 lieues de lier immigration et insécurité », pour clamer deux ans après que « Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France ». Passons, pour rejoindre, précisions à l’appui, l’épicentre du cirque ministériel : Marseille, où M. Darmanin conduit une implacable guerre (médiatique) à un milieu criminel local qui clairement s’en tape et continue joyeusement à dealer, à s’entretuer, etc., comme si de rien n’était.
Un cas unique ?