D’abord, ce rappel : les criminologues n’ont pas à fixer les règles sociales, fussent-elles pénales, ni à distribuer injonctions et leçons de morale. Ils doivent en revanche éclairer les débats à thème criminel ; préciser, corriger, fournir des faits de leur compétence ; bien sûr, informer l’opinion.
Informer : tâche délaissée par les médias d' »information », désormais voués à vanter la merveilleuse mondialisation, le reste étant censuré ou dénoncé comme « fausses nouvelles » et cris de « haine ». Sur l’inepte « haine » d’abord : le criminologue ne « hait » pas plus son sujet d’étude que le biologiste ne « hait » le virus sous son microscope. Car, pour citer le grand écrivain anglais G. K. Chesterton : « le bon soldat ne combat pas par haine de qui est devant lui, mais par amour de ceux qui sont derrière ».
Passons à la légalisation du cannabis dont, aux Etats-Unis d’abord, les médias font une panacée : vider les prisons d’anodins fumeurs de joints qui y croupissent ! Les cartels de la drogue au chômage ! Des milliards de taxes pour les Etats légalisateurs ! Baisse de la criminalité ! La fumette, moins nocive que l’alcool ! Mais quelle est la réalité ? Allons voir sur le terrain car bien sûr, Libé ou Le Monde font silence-radio.