REGARDEZ ! Début 2015, la publicité sur Internet (25% du marché) dépasse désormais celle consacrée à la presse (24%). Aujourd’hui, les usagers de Facebook sur terminal mobile sont près d’1,2 milliard – plus 74% depuis 2012.
Toujours plus, l’humanité est connectée – standardisée, formatée, téléguidée. Ce, dans les pays développés et les mégapoles, et sur une planète où le stable s’effiloche au profit du mouvant. Dans cette société de la perpétuelle accélération, la griserie de la vitesse se ressent toujours plus fort.
Que de pièges ! Car derrière les fééries propagées par les titans du Net, la technologie n’est pas neutre et les algorithmes, subtilement partiaux. Voilà d’ailleurs ce que nous dit sur ces fabuleuses mutations le sociologue britannique Zygmunt Bauman : « Contrairement aux corps solides, les liquides ne peuvent pas conserver leur forme lorsqu’ils sont pressés ou poussés par une force extérieure, si mineure soit-elle. Les liens entre leurs particules sont trop faibles pour résister… C’est précisément le trait le plus frappant du type de cohabitation humaine caractéristique de la « modernité liquide ».