Ed. de La Table Ronde , 2005
Les médecins légistes ont leurs « beaux » cadavres ; les criminologues, leurs « belles » mafias. Parmi celles-ci, la Camorra, superbe et dangereuse machine criminelle à laquelle nul en France n’a jamais consacré de livre. Or peu de mafias méritent plus d’être découvertes que la Camorra, qui trafique la drogue et les armes par tonnes, opère au cœur de l’Europe et pille même désormais le budget de l’Union Européenne !
Une mafia, c’est le reflet noir de l’âme d’un peuple, son côté « Mister Hyde ». La Camorra, c’est avant tout Naples, et un modèle criminel aux antipodes de Cosa Nostra. La mafia sicilienne est gothique. Elle sent la crypte. Monarchique, purement masculine, elle est impassible, secrète, invisible. Ses « hommes d’honneur » cyniques aux nerfs d’acier effrayent. Leurs victimes disparaissent sans laisser de traces.
La Camorra, elle, est napolitaine dans l’âme, séduisante, baroque, anarchique. Elle sent l’ail. Les nerfs à vif, ses jeunes « soldats » flinguent comme ils respirent, en plein jour, en pleine rue. A la tête de féroces clans de quartier, parfois, des « marraines » – plus implacables encore que les « parrains ».
Or aujourd’hui, ce flamboyant modèle camorriste déborde de l’Italie et même de l’Europe. Il contamine l’Amérique latine, notamment le Brésil. Pour la première fois, ce modèle criminel est révélé et exposé, suite à un long travail de terrain.