Mme Taubira devient Garde des sceaux le 16 mai 2012 (jusqu’à sa démission du 27 janvier 2016). D’emblée, une première bavure marque l’orientation des 44 mois de l’intéressée à la tête de la justice française. Match de basket à Paris-Bercy le 21 mai, entre gardiens et prisonniers ; un détenu, comprenant sa nouvelle ministre, en profite pour s’évader.
Il faut dire que ce projet est clair : mitonné par la Garde des sceaux et son entourage libertaire, il veut lutter contre la récidive en ouvrant les prisons, en abolissant le « tout » carcéral » et « l’État policier ». Léger détail, ce postulat est totalement faux, côté police ou prisons. Cette année-là, les 46 pays du Conseil de l’Europe ont en moyenne, 147 détenus pour 100 000 habitants, et la France, moins de 92.
Mais il en faudrait plus pour ramener au réel l’entourage de la ministre, hypnotisé par la « culture de l’excuse ». L’un (Libé, 9 août 2013) énonce que « À défaut de fermer les prisons dans un avenir proche (ce qui demeure une utopie raisonnable), initions une politique vigoureuse progressiste où soit privilégié résolument le ‘toujours moins carcéral ». Collègue bobo-gaucho de Mme Taubira, Mme Duflot surenchérit « Ce n’est pas en bourrant les prisons qu’on améliore la sécurité » (Libé, 21/08/2013). Autre détail : c’est tout aussi faux. La Grande-Bretagne sort alors de faire du Taubira : les récidives violentes y ont explosé.