Depuis des années, et ça s’accélère depuis la guerre Russie-Ukraine, Moscou et Téhéran jouent sans cesse dix coups d’avance.
À Bruxelles, la stratégie géopolitique de l’Union européenne relève clairement de Mme von der Leyen, M. Michel, etc.
Or que font-ils en la matière ?
Pas grand-chose, voire des âneries.
Ci-dessous, comment la tenaille se referme sur l’UE…
Dans une conférence sur l’anticipation des menaces, au Pôle Sécurité-Défense du CNAM le 30 novembre passé, j’ai présenté la carte du réseau artériel de l’Eurasie vers 2040, contrôlé par Pékin, Moscou, Téhéran et Ankara. Riposte OTAN-G7 : IMEC (India Middle East Corridor – Bombay, mer jusqu’à Dubaï, train grand gabarit Dubai-Haïfa, Israël), de là, cargos vers l’UE.
• Le 7 octobre à Gaza (inspiré par qui ?), IMEC retourne au néant, pour les décennies à venir. Se finalise aussi le corridor nord-sud, INSTC, de Mourmansk (Russie) à Chabahar, port iranien sur l’océan indien.
• 2e « inspiration stratégique » : les Houthis ferment la Mer rouge, désormais fuie par toutes les compagnies maritimes. Au fond de cette mer, le canal de Suez, rival à abattre… du corridor Russie-Iran.
Qui en souffrira le plus ? L’Égypte – avec Sissi obligé de supplier que ça se calme… Mais qui supplier ? Aller, un petit effort d’imagination…