UNE fois encore, la mondialisation noire est à l’oeuvre : de l’Afrique, de l’Asie, sur terre ou par mer, des foules marchent sur l’Europe. Or les foules sont dangereuses – même Marat l’enragé s’inquiète (le 25 septembre 1792, devant la Convention) des « mouvements impétueux et désordonnés du peuple ».
Emeutes, paniques, élans suicidaires et épidémies : des risques évidents et peu prévisibles, s’agissant de masses dont la culture et les réflexes sont ignorés en Europe. Dans telle situation, qui peut dire assurément comment réagira un clan de Kurdes yézidis ? Ou de chi’ites baloutches ? En Europe, qui sait même les identifier ? Les comprendre ?
Or que font les dirigeants de l’Europe ? Elans lacrymogènes devant de touchantes images, assemblées impuissantes, risibles annonces de recours à la force ; dans le constant registre du trop-peu-trop-tard.