Quatre questions sur la criminalité en France
1) Que révèle l’enquête sur l’attaque meurtrière de Crépol? Que peut-on en conclure? Dans ces affaires, le DIAGNOSTIC est crucial. la société de l’information happe les nouvelles, veut immédiatement tout savoir, condamner sur le champ, trancher dans l’heure des cas les plus complexes ; accuser tout un chacun, s’indigner, tempêter, etc. D’abord, on ne peut bien sûr rien comprendre aux affaires criminelles, si l’on n’utilise pas les mots justes pour diagnostiquer. Pour Crépol, il s’agit clairement d’un crime, d’un homicide, passible de la Cour d’assises – On ne peut donc, comme je le lis plus bas dans une question, parler de « délinquance ».
Qui pouvait donc ainsi surgir dans un lieu paisible et y poignarder à l’aveugle, dans l’intension de tuer, de jeunes participants ; pour ces tueurs, sans doute, des inconnus à titre personnel ? Ils ont prémédité leur acte. Ils se sont assemblés, pris des véhicules, choisi de récupérer ou de conserver des armes blanches sur eux. C’est donc un assassinat plus tentatives, avec préméditation et en bande organisée.
On lit qu’il s’agirait d’une « bande de cité » ; venue du coupe-gorge dit « Quartier de la Monnaie », à Romans, ville voisine de Crépol. Mais à y voir de près, cette hypothèse cadre mal avec le réel criminel de ces cités. D’usage, comme toute entité criminelle, ces bandes frappent sur leur propre territoire (ou qu’elles considèrent comme tel). Or là, ce n’est pas le cas. S’ils tuent hors de « leur » territoire, ils visent des rivaux, sous tel ou tel prétexte. Crépol ? Des footballeurs de 16 ans ? Ça ne colle pas…