DANS Libé du 25 avril passé, l’agitateur trotskiste animant « Droit au logement » serine le sempiternel bobard hugolien « S’ils veulent combattre la criminalité, qu’ils aillent à sa source, la pauvreté ». À Mayotte comme ailleurs, plus encore de logements sociaux, d’infrastructures, de voies publiques, d’eau courante, d’électricité, de transports et de services sociaux – et hop ! Plus de crime. Ce que Libé avale sans réagir.
Or la méthode DAL a déjà servi à grande échelle, avec des moyens que la France n’aura jamais : la première manne pétrolière au monde. Résultat, une explosion criminelle inouïe. En octobre 2010 dans Le Monde, un ex-chef de la guérilla salvadorienne replié au Venezuela décrit l’étendue du désastre. Depuis l’arrivée au pouvoir de Hugo Chavez en 1998, des investissements sociaux massifs prétendent y combattre la pauvreté. Dans la décennie suivante pourtant, plus de 120 000 vénézuéliens sont assassinés, surtout des pauvres. Chavez redistribue massivement la manne pétrolière, mais le riche Venezuela et le pauvre Honduras sont alors au premier rang pour les homicides. Hou-Hou, le Dal ! Conclusion du guérillero : Quel lien entre pauvreté et insécurité, si celle-ci augmente quand on redistribue les richesses ? De fait, l’Inde compte bien plus d’indigents que les États-Unis, mais les homicides (par habitants, dans les deux cas) y sont nettement moindres. Conclusion : la sécurité est ici primordiale : sans elle, les autres droits humains restent lettre morte.
Seconde jérémiade, tout aussi fausse …