D’ABORD, nous voilà débarrassés des précédents. M. Darmanin, qui joua durant quatre ans à l’homme de droite ferme et tout, part en victime d’un prénom exotique (Quand même monothéiste, consolons-le : le Moussa du Coran, c’est Moïse) ; M. Dupond-Moretti, plus exaspéré-bouledogue que jamais, se fâche de devoir partir avec, sur le feu, une loi anti-crime-organisé propre à sidérer les bandits.
Rappelons quand même que l’intéressé, seul de l’aréopage politique, avait dans les supermarchés de la drogue des pochons de cocaïne à son effigie ; les caïds goguenards- sympas ne semblant pas trop souffrir de ses exploits anti crime.
Bien plus important quand même, le présent et l’avenir. Comme déjà observé, ce gouvernement repose sur un socle friable et son horizon est tout, sauf assuré au long cours. Que faire en pareil cas ? Ici, le criminologue répond : un exemple. Qui peut le plus, peut le moins : si, s’étant accordé, le présent attelage police-justice parvient à rétablir l’ordre à Marseille, l’onde de choc s’étendra loin au-delà de la France.
À l’étranger, vraiment ? Scoop : de hauts dirigeants de la police fédérale belge ont tout récemment révélé à l’auteur de ces lignes, l’implantation autour de Bruxelles de succursales ou colonies de grands gangs marseillais, type Yoda ou DZ Mafia. Rétablir l’ordre à Marseille, c’est donc signaler à la France et à ses voisins qu’on est sérieux ; qu’on ira au fond des choses.
Oui, mais encore Marseille… La situation n’y est-elle pas rétablie ? Les dizaines de visites de MM. Darmanin, Macron, etc., n’ont-elles pas restauré l’ordre ? La préfète-Bécassine aurait-elle combattu en vain ? Qu’on en juge.