D’ABORD, il y eut Hollywood Babylone, livre onirique-mythomaniaque sur la légende noire du cinéma américain : viols, assassinats, chantages, toxicomanie galopante ; pédophilie, orgies à faire blêmir Caligula. L’oeuvre de Kenneth Anger, magicien, sataniste, cinéaste d’avant-garde ; livre si outrancier et terrible qu’il fut, en 1959, publié en France par l’impavide Jean-Jacques Pauvert, éditeur du marquis de Sade ; aux États- Unis même, pas avant 1975.

Passons à scène du rap, aux États-Unis toujours, vers 1990-2000. Alors, tous les « pères fondateurs » du rap – hip-hop sont de vrais gangsters et dealers. Leurs noms de scène sont leurs « blases » du gang. Jayzee, époux de Beyonce, est né Shawn Corey Carter ; son point de deal à New York est au croisement des lignes J et Z du métro, d’où, Jayzee. Le premier groupe de Gangsta Rap, « Niggaz With Attitude » comprend O’Shea Jackson, blase « Ice Cube » (crack en argot de dealers) et Andre Young « Dr Dre », le « docteur » prescrivant bien sûr les « médicaments »… Leur premier album se nomme « Straight outa Compton », champ de bataille des gangs Crips et Bloods de Los Angeles.

Accéléré-avant jusqu’au présent scandale – dont la gravité, la durée et le nombre de victimes renvoient les « exploits » du défunt Jeffrey Epstein au rang d’ouvrages de la Bibliothèque Rose.

Héros de l’affaire : Sean Combs, rapper bien sûr ; son blase d’origine est « Puff Daddy » – Pépère la Bouffée – le lecteur n’a sans doute pas besoin d’un décodeur. Combs, sommité du monde du rap -hip-hop est multimillionnaire et règne sur un empire « musical » ; aussi, de marques de vêtements, de parfums, etc. Sa spécialité : des « fêtes » – des orgies bien plutôt, on le verra – fréquentées, depuis vingt ans et plus, par les élites du spectacle, de la politique, des médias et du sport. « Élites » dont on sait qu’elles ont déjà pâti de l’affaire Epstein, mais attendons la suite.

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