Que la terreur xénophobe soit sanglante, qui en doute ? Juillet 2011, Norvège, Anders Breivik, 77 morts ; mars 2019, Nouvelle-Zélande, Brendon Tarrant, 52 morts ; et bien d’autres. De même, la terreur postfasciste fomenta jadis en Italie de sanglants attentats, sur lesquels nous avons produit la première étude criminologique détaillée (voir in fine).
Encore faut-il que le péril d’une « ultra-droite » terroriste (comme disent les médias) soit réel. L’est-il dans l’Union européenne ? Voici le rapport 2022 d’Europol (European union terrorism situation & trend report), portant sur 2021. Que dit-il ? D’abord, que le terrorisme en général décline : 19 pays sur 27 indemnes… Dans toute l’UE (± 450 millions d’habitants) 15 attentats « entrepris » (réussis ou ratés) ; 55 en 2019, 57 en 2020. 11 sur 15, djihadis. Les extrémistes ? (Sur 2019-2021, pour lisser la donnée) droite radicale, 6 réussis sur 3 ans, 0 en 2021. Gauche radicale, 52 réussis, 1 en 2021 ; 8,5 fois plus pour l’extrême-gauche.
Or voici peu, écologistes et macronistes s’alarment de la « menace terroriste suprémaciste de l’ultradroite…La plus importante en Europe (???) … détailler leur nombre, leurs activistes, formations et séjours… leurs locaux, structures et financements. Pour l’écologiste, « l’actualité, c’est les menaces de groupes d’extrême-droite toujours plus nombreux » – Et comment, renchérissent Mme Borne et M. Darmanin. Dès 2021, le préfet Nuñez alerte : « volonté de recourir à la violence, nouvelle et dangereuse… quelques centaines suivis… assez fragiles psychologiquement, pouvant passer à l’acte de manière imprévisible… »