INTÉRIEUR, Justice : l’incapacité du tandem régalien à assurer la paix publique en France – pourtant, sa seule mission – le condamne à mentir ou vitupérer, au profit de la seule médiasphère. Mais sur le terrain, là où vit une population souvent livrée aux bandits et pillards, la situation s’aggrave. Sur les deux premières semaines d’avril, les faits, les preuves.
« Effet de déplacement », mensonges
Voyez, clame le préfet de police de Paris, comme nous avons réduit l’insécurité à Paris et alentours ! Atteintes aux biens, effractions, agressions, tout baisse ! Quel succès ! Bien sûr : l’Île-de-France grouille de forces de l’ordre ameutées pour les Jeux Olympiques. Les bandits et autres indésirables (clandestins, mineurs criminalisés, etc.), sont depuis des mois ventilés ailleurs en France – où leur prédation s’aggrave ; ce que taisent le ministre de l’Intérieur, ses préfets et journalistes domestiqués. Deux preuves de l’explosion des cambriolages dans les lieux naguère paisibles, où sont dispersés les refoulés olympiques :
– Alpes de Haute-Provence : cambriolages de locaux industriels et commerciaux – cruciaux pour la population, qu’elle fait vivre et dessert : + 18% en 2023 – donnée honteusement absente de celles fournies par l’Intérieur, sur les seuls logements particuliers.
– Corrèze : cambriolages au début 2024, bond de plus 44% – de 90 en moyenne (1e trimestre 2023) à 130 (1e trim. 2024).
Marseille, cinéma et réel criminel
Le 19 mars, débutait une « opération place nette XXL »-Hollywood, vouée à apaiser la population des quartiers nord-champ de tir, de la ville. Effet sur le réel criminel, zéro. Pire : un quartier préservé virant à Chicago : vingt jours après le lancement du barnum XXL, un bandit est criblé de balles devant une station de tramway, avant coup de grâce de deux balles dans la tête – 40 douilles de kalashnikov au sol. Peu auparavant, une dizaine d’individus vêtus de noir et cagoulés incendiaient des voitures de police devant le commissariat du IIIe – en mode, pas de keufs chez nous. Mais s’il se moque de la com’ ministérielle, le milieu criminel ne reste pas inactif entre Marseille et la Corse : des enquêtes en cours montrant sa propension à corrompre certains policiers ou magistrats…