Cités hors-contrôle… Fusillades et règlements de comptes… Cadavres au sol des « cités sensibles »… La génération spontanée n’existe pas plus dans la vie sociale qu’en biologie. Ce qui fait que là, pour une fois, M. Darmanin pourrait avoir dit vrai en évoquant un « terrorisme intellectuel » – durable, encore. Pendant quatre décennies en effet, la France a vécu sous l’intense bombardement doctrinal d’une armée de la « culture de l’excuse », dont le notoire général fut Pierre Bourdieu. Lui et toute la cohorte de la « sociologie d’État », ses disciples « critiques », voire « en immersion ». Un système scolastique où [rappel] le réel s’appréhende au travers de l’autorité indiscutable – ici, le Bour-Dieu (pardon du calembour).
Un cran au-dessous « ceux qui monopolisent le faire et le dire » (dixit Michel Maffesoli), élites absolutoires assemblant des journalistes en proie au « syndrome de la juste cause », une cohorte d’intellos-fascinés… quelques curés allumés… Des labos siences-humaines du CNRS… La Maison des Sciences de l’Homme… La crême des éditeurs des beaux quartiers… L’exquisement nommée « Mission de prévention des conduites à risque » du Conseil général de la Seine Saint-Denis… L’indispensable « Bulletin d’information de la politique de la ville »… Libé et Le Monde comme agents d’ambiance… Voilà pour les gros bataillons.
Le héros de la fête ? Le « Jeune-de-cité », ici un peu pris pour le Bon Sauvage de service – mais qu’importe, si mes intentions sont pures ? Postulat unique de l’Armée du Bien : La misère sociale et elle seule, explique et absout tout.
Échantillon du catéchisme, en jargon dans le texte :