« CORNEILLE peint les hommes comme ils devraient être ; Racine les peint tels qu’ils sont ». Si finement psychologique, cet aphorisme de La Bruyère a fini en sujet du Bac. De même pour les bourgeois-anars de LFI qui, aveugles idéologiques, ignorent ce que sont les lascars des cités hors-contrôle et leurs caïds. Ils les fantasment comme une sorte de « prolétariat illégal » immigré, façon « Autonomie ouvrière » italienne des décennies 1970-80 ; déclarant « facho » quiconque les traite en voyous – à commencer par les forces de l’ordre.

LFI & co voient ainsi les éléments visibles des « quartiers populaires » comme autant de recrues pour la cause insoumise : erreur. Car dans ces cités, dominent en fait des systèmes criminels captant l’essentiel des milliards de divers trafics opérés chaque année en France : stupéfiants, vols de véhicules, proxénétisme dit « des cités », etc. Des entités territoriales par essence, comme celles des quartiers nord de Marseille, plus des centaines d’autres en France, en périphérie des métropoles, à portée de clients riches (drogues, « escortes », etc.) ou de victimes (possesseurs de voitures haut de gamme).

Dans toute leur hiérarchie, sans exception, ceux qui peuplent ces bandes ou les animent, sont des prédateurs opportunistes : le plus d’argent, le plus vite possible ; ceux qui entraveraient cette frénésie brutale sont éliminés : rivaux, « balances », associés ou comparses d’hier – y compris les politiciens, journalistes ou avocats « décevants ». Voir les homicides et menaces de la « Mocro Mafia » aux Pays- Bas et en Belgique – or nous avons les mêmes à la maison.

Qu’advient-il des politiciens copinant avec ces caïds, leurs émissaires et substituts ? Rappel du cas récent d’une élue socialiste de Marseille : quatre ans de prison, 100 000€ d’amende et 5 ans d’inéligibilité, pour avoir détourné 700 000€ « distribués à des associations fictives, censées oeuvrer à la réhabilitation des quartiers » mais en fait « l’aidant à se faire réélire ». Aimable énoncé des faits, vérité plus sinistre : provenant de la politique de la ville, l’argent arrosait des caïds.

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