Questions-réponses

CERTAINES formules hantent pour l’éternité ceux qui les ont prononcées ; parfois, pas besoin même qu’elles soient vraies : suffit qu’un moment, elles aient trop bien collé au personnage. Marie-Antoinette, reine de France et son (apocryphe) « Qu’ils mangent de la brioche » face au peuple criant qu’il n’a plus de pain – cette seule phrase l’aura envoyée à l’échafaud.

De même aujourd’hui, le président Macron déplorant ainsi les votes extrêmes « dès qu’il y a un fait-divers, il est monté en épingle ». Fait-divers : expression d’un glacial mépris envers les Français modestes, à jet continu pillés, poignardés ; trop souvent par des allogènes. Thomas, Matisse et tant d’autres assassinés : fait divers. Une semaine d’émeutes, 1 500 bâtiments ravagés-incendiés, un milliard de dégâts ; les « Kevin ou Mattéo » à dose homéopathique parmi les émeutiers, fait-divers. Par ce maîtremot, les élites progressistes, médiatiques ou financières crient leur mépris exaspéré des citoyens du pays qu’elles dominent encore.

D’où, la violence du choc subi par la Macronie aux récentes élections européennes. Et nulle part est-il aussi violent qu’à Marseille, fictif décalque français de l’onirique Californie sur laquelle fantasme M. Macron. Sa liste sur place, à peine 10% des suffrages, moins encore que sa déjà maigre moyenne nationale de 14,6%. À Marseille, la droite nationale à 37% ! Toute la droite à près de 43%.

Pourtant ! M. Macron a passé sept ans à chouchouter Marseille, où les milliards ont plu… Plan immense… moderniser, rénover, désenclaver… 14 visites, parfois plusieurs jours … tournée des cités hors-contrôle… La flamme olympique hier encore… Une « ministre de Marseille » au gouvernement, amie bien sûr du couple Macron…

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