Emmanuel Macron s’est rendu mardi 19 mars à Marseille, pour une visite surprise concernant la lutte anti-drogue. « On ne cédera rien » face à « ce fléau terrible », a-t-il affirmé. Mais à quel point la France est-elle impuissante en matière de lutte anti-drogue ? Existe-t-il un élément objectif de mesure des succès d’une telle bataille ?
Oui : partout et toujours, un outil objectif sait mesurer le succès ou l’échec dans la
lutte contre le trafic de stupéfiants. La France en dispose aujourd’hui même ; or, les
médias d’information l’ignorent. Que, vu son échec, le gouvernement occulte cet outil
de mesure précis et limpide se comprend – mais l' »ignorance » médiatique…
Il s’agit d’une sorte de thermomètre. La petite a 40 de fièvre ? On la soigne ; puis ça retombe à 37. Elle était malade, elle guérit : simple, non ? Pareil pour la drogue. Voilà comment ça fonctionne. Le commerce de tout produit, licite ou non, obéit à la loi de l’offre et de la demande, pour les Carambars comme pour l’héroïne : à clientèle en gros égale, si ce produit inonde le marché, son prix baisse. S’il manque, ça monte.
Par coups de poing, l’action officielle… « pilonnage… place nette… » prétend désorganiser le commerce illicite des stupéfiants et saisir en masse la drogue sur les points de deal (on dit les « fours », chez les narcos). Si ces bandes doivent se terrer ; si des quantités de drogue sont saisies, forcément, son prix augmente. Preuve : lors du confinement : transports à l’arrêt et dealers seuls sous la vidéosurveillance urbaine, la drogue s’est raréfiée, vite et fort. En dix jours, ses prix explosaient de + 50 à 70% ; ensuite bien sûr, quand la vie reprend, elle retrouve son prix.