UN enfer bienséant, pavé de si bonnes intentions… Puis un inextricable bazar, près duquel la fameuse boîte de Pandore fait figure de paquet-cadeau. D’usage incapables de résister à l’assaut d’un lobby, les États-Unis libéralisent l’usage du cannabis. De gré ? De force ? Cocteau disait : « Puisque ces événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs ». De fait, à divers stade (« Médical »… récréatif…), 41 des 50 États américains ont en cours un tel processus. Comment cela évolue-t-il ? fort mal.

D’abord, Washington refuse à ce jour de légaliser tout stupéfiant : ce qui relève du fédéral – prêts bancaires, cartes de crédit – est interdit aux boutiques vendant une drogue … légale dans huit États sur dix. Ainsi, les États-Unis, phare libéral mondial, initient-ils l’aventure loufoque de gérer au millimètre un marché… interdit à l’échelle nationale ; contrôler au gramme près ce qu’on peut faire pousser et comment ; engrais ou pesticides licites ; fermes agréées, sous quelles conditions. Et Washington taxe lourdement un produit… dont il rejette l’existence. Or comme les lois fédérales excluent toute substance illicite, les boutiques de cannabis légal vendent tout en espèces (bonjour les braquages…) et ne peuvent déduire leurs frais ou dépenses de leur imposition, qui ainsi grimpe … jusqu’à 80% du chiffre d’affaires !

Pire : le total interdit (fédéral) d’exporter le cannabis récolté, d’un État à l’autre. L’Oklahoma et la Californie produisent dix fois plus de cannabis qu’elles n’en usent ; la ville de New York fume ± 70 tonnes de hasch par an, mais en cultive peu : entre eux, tout export est interdit ! Seule solution, la contrebande.

Documents joints

Lire l’article complet au format PDF

Partager cet article

Partager cet article sur vos réseaux sociaux !