DEPUIS des décennies, les pires bandes criminelles ravageaient le Salvador. Notons ceci : à l’époque, silence radio des grandes âmes humanistes. San-Salvador ? Inconnu au bataillon. Cependant, dans une orgie d’assassinats, deux méga-gangs, les Mara Salvatrucha (MS13) et le M18, martyrisaient impunément la population. Dans l’Union européenne, le taux moyen d’homicides est de ±2/100 000 habitants. Voici peu, le Salvador, sommet de la statistique mondiale, dépassait les 100/100 000.

Or en juin 2019, le salut du Salvador s’incarna en un jeune chef d’entreprise, immigré arabe, Nayib Bukele, élu sur la promesse d’éradiquer la violence ; ce, sans le moins du monde s’inspirer des usuelles sornettes sociologiques sur le retour aux (bien sûr sociales) causes premières du crime ; mais en happant ce terrorisme des rues par sa seule prise tenable : les criminels eux-mêmes. Au pouvoir, Bukele avertit patiemment, une fois… deux fois… durant plus de deux ans. Balivernes ! pensaient les caïds ; encore un politicard qui fait son cinéma. Or un beau jour – pas pour les gangs locaux – du printemps 2022, la poigne de fer de l’État s’abat sur les bandes criminelles salvadoriennes. Stricto sensu, le ciel leur tombe sur la tête.

Accéléré-avant : deux ans plus tard, 70 000 bandits ont été jetés, pour le temps qu’il faudra, dans un « Centre de confinement du terrorisme » (CENCOT) ; édifié, gémit la bienséance, « au milieu de nulle part ». Résultat : les homicides ont totalement dévissé, de plus de 100 à moins de 8 pour 100 000. Éperdument reconnaissants, les Salvadoriens reprennent goût à la vie. Et le prouvent début 2024 en réélisant triomphalement Bukele, à plus de 80% des suffrages. Sur 60 au total, 58 députés élus sur sa liste. Ô combien décortiqué par de pointilleux observateurs ayant flairé le « populisme », le scrutin semble inattaquable.

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