La sagesse chinoise évoque ce paysan simplet qui, soulevant un rocher, se le fit ensuite tomber sur le pied ; la Grèce antique évoquait, elle, la justice poétique : désormais, tel est précisément le sort desdites grandes marques, hypnotisée d’abord par des émeutiers, et peu après pillées par les mêmes.
L’Amérique dit smash and grab : une meute de 10 à jusqu’à parfois 80 voyous (flash mobs) armés de marteaux, barres de fer, etc., investit un magasin de luxe, moleste le personnel, y fracasse tout et fuit comme l’éclair avec son butin. Récemment, des quartiers chics de Chicago à ceux des métropoles californiennes, villes aux maires notoirement « progressistes », ces Blitzkriege organisées ont frappé en plein jour et quasi-impunément des grands magasins haut de gamme (Nordstrom, Neiman Marcus), des joailleries ou boutiques (Louis Vuitton, Burberry, etc.). Ces pillages ciblent aussi des boutiques d’électronique et drugstores qui, à San Francisco par exemple, ferment les uns après les autres. Le butin est ensuite revendu d’occasion dans les sites de commerce en ligne, souvent ceux des GAFAM, dont le tropisme libertaire se voit ainsi récompensé.