Indifférent aux fanfaronnades officielles, un tueur assassine le gangster Hamza Dj. devant un hôpital parisien. Un vrai pro : cinq balles dans la tête puis départ en scooter, tranquille comme Baptiste. Peu après, rebelote à Pantin (en prime, une fillette gravement blessée).
Futiles coups-de-poing, rodomontades et saupoudrages de CRS, en mode je déshabille Pierre pour habiller Paul : M. Darmanin et son équipe cavalent partout, vitupèrent à défaut d’empêcher et finalement, incendient un quartier après l’autre de la France entière.
Quartier… Incendie ? Foin des abstractions, soyons concret.
Voici le coupe-gorge du Banlay à Nevers. Du 30 mars au 8 avril, émeutes nocturnes en continu. À Nevers ? Oui, comme à Alençon, Thionville, etc., jadis si calmes. Pourquoi ? Depuis 2015, nos gouvernants croient camoufler la pression migratoire en la ventilant dans la France profonde, par petits paquets. Résultat, des émeutes partout.
Retour à Nevers, quartier du Banlay : véhicules incendiés, policiers attaqués, cent mortiers d’artifices tirés chaque nuit (qui paie ?). Face à vingt voyous, une puissance publique désarmée. Écoutons-la. Le préfet veut désormais « Ne plus rien laisser passer ». Décodeur : après un demisiècle de laxisme. La procureur-fantômette « Les forces de l’ordre doivent avoir une réponse adaptée ». Décodeur : je refile la patate chaude aux flics. Le maire enfin : « L’État de droit doit régner ». Décodeur : c’est le foutoir et je n’y peux rien.
« Politique de la ville » : restaurera-t-elle le fameux « vivre ensemble »à Nevers ? Jugeons-en : 100 000 euros investis voici peu dans un « poulailler collectif » et un « parc de cueillette ».
Ainsi de suite, les dix premiers jours d’avril 2021, à Angoulême, Carcassonne, Grenoble & alentours, Montpellier, Saint Raphaël, région Lyonnaise, Essonne et Val d’Oise, Évreux, Toulouse, Creil, Saint-Nazaire, Rennes, Tours, etc.