En mars 2018, j’avais écrit pour Atlantico l’article ci-après. Sur quoi, l’ex (?) gangster Djouhri me poursuivit pour injures, etc.
Or ce 16 octobre, le TGI de Paris l’a – sèchement – débouté et condamné aux dépens.
Leçon pour l’ex (?) gangster Djouhri : qu’il laisse à l’avenir les criminologues travailler en paix.
LE VRAI SCANDALE : sous Sarkozy, un gangster au cœur de l’Etat
1. Justifiée ou pas, la mise en examen de Nicolas Sarkozy montre qu’il approchait des individus louches. Il avait d’ailleurs été alerté sur le danger de fréquenter ces individus. Coupable ou non, sa faute n’est-elle pas d’avoir accepté de les voir ?
(…) D’abord : je suis criminologue. Ce que j’énonce ici n’est pas politique, mais une analyse professionnelle. Que l’on songe à mes 33 ans passés à professer la criminologie : combien de futurs magistrats, policiers, douaniers, gendarmes ou acteurs du renseignement furent mes étudiants, dont beaucoup restent à mon contact. Bien sûr, sans trahir le secret de leurs enquêtes – mais avec qui d’autre pourraient-ils évoquer l’horreur des corruptions qu’ils détectent, des connivences et magouilles, parfois au sommet de l’Etat ? Voilà l’origine des malheurs de M. Sarkozy – quoiqu’en fait, l’histoire remonte à plus haut. Je ne crois pas qu’elle ait jamais été révélée. La voilà.
En novembre 2002, un ami, alors bras droit du président d’une entreprise nationale, m’appelle. Un diplomate du cabinet du président Chirac veut qu’un certain Alexandre Djouhri accompagne ce patron en Iran (c’était avant l’embargo américain) pour gérer les commissions, affaire délicate en orient. Qui est ce Djouhri me demande cet ami ?
Au passage : je n’ai nulle animosité personnelle contre cet homme que je ne
connais pas. En revanche, le criminologue que je suis sait ceci. Ce petit caïd de cité, dépeint dans dix procès-verbaux comme braqueur de bijouteries et acteur de la guerre qui ravage alors le Milieu Séfarade post-Zemmour, constitue un danger mortel pour les hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises et politiciens qui le fréquentent. Cent fois en quinze ans, bien seul alors, j’ai expliqué ça à de hauts magistrats ou responsables policiers proches du président Sarkozy. Djouhri, pour la Sarkozie, leur disais-je, c’est la malédiction des pharaons : ceux qui l’ont approché finiront mal. Eh bien, nous y sommes.