Émeutes du nouvel-an : bien sûr, le gouvernement a balayé la poussière sous le tapis, de pourtant dociles journalistes en venant à grincer que « la police n’a pas souhaité préciser le nombre de véhicules incendiés…les autorités n’ont donné nul décompte… les consignes sont claires : pas de bilan chiffré… la préfecture ne donnera pas de chiffres… ». L’idiot prétexte étant ici d’éviter l’émulation. Idiot car à Strasbourg, la censure de l’an passé n’a nullement empêché le nombre des véhicules incendiés de doubler, et plus, fin 2019. Ce que cachent Macron-Castaner inondant les réseaux sociaux, visible par tous, le bilan du naufrage sécuritaire de la fin 2019 peut aisément s’établir. Le voici.
– Naguère cantonnées à la nuit du 31/12, les émeutes s’étalent désormais sur 3, voire 4 nuits, du 29 décembre au 2 janvier. À ce train, l’an prochain verra peut-être sa semaine de chaos. Avec le 14 juillet… Halloween… et quelque mondial de foot, une France privée de mois sans alcool inaugurera bientôt son mois chaos-racailles.
Tout ça bien sûr, sans nulle précision chiffrée. Pourquoi énerver l’électeur ?
– Le chaos, incendies (véhicules, conteneurs-poubelles) casse de mobilier urbain, pillages de commerces, guet-apens, tirs tendus de mortiers d’artifices, fusées, etc., sur les pompiers, forces de l’ordre et commissariats, affecte d’abord ces quartiers hors-contrôle, où, depuis quarante ans, tout président déplore (platoniquement) que la République ait disparu. Strasbourg : Hautepierre, Neuhof, Cronenbourg… Région lyonnaise : Vénissieux et Les Minguettes, Villeurbanne, quartier du Tonkin ; banlieues de Besançon, Nantes, Mulhouse, Toulouse (Bagatelle, Bellefontaine, Le Mirail, les Izards…).
– Les villes moyennes sont maintenant atteintes. À Montélimar, un feu de voitures touche un coffre de distribution du gaz : familles en danger évacuées, 280 logements sans gaz, une centaine sans électricité.
– Qui sont les émeutiers ? Pour les témoins du terrain et la foule de vidéos diffusées, ils sont en nombre issus de l’immigration et très jeunes (12 à 16 ans) – merci à Mme Taubira, d’avoir sanctuarisé les voyous juvéniles. Rarement arrêtés, ils sont vite libérés. Strasbourg « Six jeunes mineurs [sur des centaines…] soupçonnés d’avoir allumé des incendies, sont gardés à vue, avant d’être remis en liberté ».
– Commis en meutes, leurs crimes s’aggravent, dit le patron de pompiers de Strasbourg, pourtant désormais escortés de policiers ou gendarmes : « Véritables guet-apens tendus à nos pompiers… guérilla urbaine ultra violente, en bandes organisées… on a franchi un cap, ils ne visent plus les véhicules, mais les hommes. Ils agissent pour blesser ».
Leurs techniques d’attentat progressent « Sur les parkings, une à dix voitures sont incendiées par retardateurs de feu ou dispositifs d’embrasement ».
Hors des bouffées de chaos, la France n’est guère plus calme. Acharnés à casser le thermomètre, Macron-Philippe ferment l’Observatoire de la délinquance, qui décomptait voici peu 110 véhicules brûlés par jour en France ; plus de 40 000 par an, ± 5 000 fraudes à l’assurance et ± 35 000 déprédations de racailles – dont quasiment aucune en prison.
Ainsi, sombre un pays – avec l’aide des médias-des-milliardaires, éloignant avec soin ce qui fâche des Unes ou pages d’accès – quand ils ne l’occultent simplement pas.
Reste une voie d’accès au réel criminel, due à ce grand témoin du stalinisme que fut Boris Souvarine (avec qui l’auteur travailla jadis, dix ans). Souvarine disait « Un État totalitaire peut mentir aux autres, mais pas à lui même ». Donc les données existent, même planquées. Suffit de les retrouver.
Ce qui est fait ci-après.
Voici extraits les chiffres-mêmes que le ministère de l’Intérieur disperse, enfouit en d’infinis et abscons tableaux Excel. Ils prouvent l’explosion de violence subie notamment ici, par la région parisienne. Sous les désastreux (pour la sécurité) présidents Hollande et Macron les violences aux personnes ont explosé de plus de 40% en quatre ans.
A coup sûr, l’Intérieur se taira.
Comme d’usage, sa domesticité médiatique fera diversion.
Mais les faits sont là, indéniables.