SELON la Cour des comptes, la « Politique de la ville » a coûté une centaine de milliards d’euros en vingt-quatre ans. Combien de milliards, exactement ? Et à quoi ont-ils vraiment servi ? La Cour des comptes l’ignore. Côté dépenses, cette Cour aux propos châtiés parle même de « machine sans compteur ».
Ruineuse, la « Politique de la ville » est aussi désastreuse. Alors que, dès les années 1970, son seul objectif était d’insérer les « quartiers chauds » dans le droit commun et d’y faire émerger des élites policées, ces mêmes quartiers sont pour la plupart devenus de périlleux ghettos où des gangs contrôlent de juteux trafics illicites, et « tiennent » des politiciens complices ou terrifiés.
Même la presse de gauche le déplore. Pour le Nouvel Observateur (10/01/2013) la « Politique de la ville » « n’a pas empêché la ghettoïsation progressive… la répétition des émeutes et la montée des bandes en lien avec les trafics de drogue ». Et pour Le Monde (7/06/2013) : « ghettoïsation d’une population issue de l’immigration maghrébine, désarroi social, chômage des jeunes, précarité, pauvreté, violence et trafics en tout genre »… « On meurt dans les cités sensibles plus que partout ailleurs en France ».